What The World Needs Now démarre avec un Double Trouble cinglant que ne renieraient pas les Sleaford Mods. Suit Know Now, abrasif et matraqué. Deux morceaux qui montrent que PiL est encore crédible en (vieux) punk. Mais PiL peut aussi être crédible quand il ajoute à sa mixture des explorations dub comme sur l’excellente Corporate ou quand il cherche à réinventer Second Edition avec Not Satisfied. Pour le reste, PiL tente de recréer avec plus ou moins de succès un peu de ceci et de cela, nous ramenant à tel ou tel album que le groupe a fait paraître depuis 1978. Le jeu et le son de guitare de Lu Edmonds, très similaires à celui de Keith Levene sur plusieurs chansons, en font foi. Reste que PiL qui imite PiL, c’est toujours mieux que bien d’autres affaires. Dans l’ensemble, la formation post-punk maintient le cap avec un dixième album hargneux dans l’esprit – John Lydon toujours aussi délicieusement cynique et railleur – et, quelques fois, le son. What the world needs now is another fuck off.
En concert au La Tulipe le 14 novembre