C’est plus qu’un hommage naïf et redondant à l’Italie. C’est plus qu’une carte-postale de barbiers ténors ou de gondoliers chantants. Sorte de version italienne de Djelem, ce quatuor torontois vous propose un cinéma dont vous connaissez déjà les images. Romantique à l’os, surtout quand le violon s’étire dans les notes aiguës à la fin des instrumentales, ou que l’accordéon se pointe au détour. Même les Quatre Bagatelles de Dvorák mâtinées de hautbois y trouvent une improbable place. Formation malléable, en conclut-on, mais hautement à l’affût, capable de placer chaque plan-séquence dans une continuité logique. Il vous reste à fermer les yeux et à rêver: cramponné à votre Vespa, fonçant dans la nuit sur la piazza pour ne pas la faire attendre. Ciao bella!
Guide albums
Quartetto Gelato
Neapolitan Café
QG Recordings, 2001