R.E.M.
Up

Pour ce premier album de l’époque post-Bill Berry, R.E.M. a choisi de contourner plutôt que de résoudre l’absence de batteur. Certes, on retrouve sur Up des percussionnistes invités, mais le groupe d’Athens leur préfère souvent des adjuvants synthétiques qui conviennent mieux au caractère atmosphérique du disque. Car malgré quelques pièces plus «traditionnelles» (le rock franc de Lotus, les harmonies beachboyesques d’At My Most Beautiful, et Daysleeper, seule pièce typiquement R.E.M.), Up est un album résolument expérimental. On est loin de Monster: le groupe tisse une tapisserie sonore presque anti-rock, qui sert à merveille la voix de Michael Stipe, plus présente et plus poétique que jamais. Un album de transition qui annonce un avenir étonnant.