Dès les premières notes de Guajira qui ouvre ce premier album, le jeune et brillant pianiste cubano-montréalais, lauréat du concours de la relève de la série Jazz en Rafale 2009, situe son propos, mélangeant allègrement la musique traditionnelle de son île natale au jazz de fine pointe. En ce sens, il se place dans la lignée des Chucho Valdés, Gonzalo Rubalcaba et Hilario Durán. Admirablement épaulé par le contrebassiste Nicolas Bédard et le batteur Kevin Warren, dans ses compositions originales ou dans ses emprunts à Thelonious Monk (Four in One, Off Minor), Rafael Zaldivar fait le pari de rester fidèle à ses origines sans jamais céder à la tentation de l’exotisme tropical. L’émergence d’une voix majeure du jazz d’ici.
41 % de virtuosité, mise au service de l’intelligence musicale
27 % d’hallucinante complicité qui frise la télépathie
19 % de compositions ancrées dans diverses traditions et pourtant originales
13 % de vivifiants effluves du Sud