Randy Newman revient de loin. Lui qui a failli y rester après avoir attrapé le virus d’Epstein-Barr, une méchante mononucléose, se raconte, se confie et s’ouvre à l’auditeur sur ce touchant Harps and Angels. La réalisation de Mitchell Froom et Lenny Waronker est sobre, discrètement orchestrée, sans superflu, laissant toute la place à la voix et au piano de Randy Newman. On parle ici d’un style proche du music-hall à la Broadway ou du cabaret. Le musicien américain, qui a surtout fait sa marque comme compositeur de musiques de films durant les dernières années (Toy Story 1 et 2, Ragtime, Meet the Parents.), revient à la chanson, toujours aussi drôle, caustique et mordant qu’à ses débuts sur disque, à la fin des années 60. Un album éclaté, aussi charmant que pertinent.
Guide albums
Randy Newman
Harps and Angels
Nonesuch, 2008