Ce troisième album de Raphaël trône au sommet des ventes en France depuis sa sortie, et c’est une des grandes surprises francophones de l’année. Après deux CD plutôt mous, à moitié convaincants, voici l’auteur-compositeur-interprète au meilleur de sa forme avec des textes simples, précis, des mélodies populaires, une voix sacrément émouvante. Avec sa gueule d’ange, Raphaël chante sur Caravane des chansons de route, l’errance des cœurs et des corps, la joie d’une cigarette ou d’une aube brumeuse. Il convoque l’ombre de Patrick Dewaere, comédien suicidé, ou tâte de la chanson sociale comme un Renaud de 2005 (Et dans 150 ans; La Ballade du pauvre). Ça sonne toujours juste, c’est d’une beauté évidente, même lorsqu’il chante Gérard Manset. Pas de flaflas ici, juste une voix et des chansons pop-rock d’une grande qualité. Excitant.
Guide albums
Raphaël
Caravane
EMI, 2005