Quelle idée surprenante que celle de provoquer la rencontre des univers de l’exubérant enfant prodige Wolfgang Amadeus Mozart et du gentleman-dandy Edward Kennedy Ellington! Et quelle éblouissante réussite que celle du clarinettiste et saxophoniste français Raphaël Imbert, entouré de virtuoses issus des sphères classique (le Quatuor Manfred) et jazz (le batteur Jean-Luc Di Fraya, grand maître de la nuance). Dans les arrangements somptueux d’Imbert, les œuvres des deux compositeurs dialoguent puis convergent dans une fusion d’une élégance rare, font fi du décalage des époques et des styles pour finalement donner raison à Duke selon qui il n’existait au fond que deux types de musique: la bonne et la mauvaise. Manifestement, ce disque céleste est à classer au premier rayon.
Guide albums
Raphaël Imbert Project
Heavens : Amadeus & the Duke
Jazz Village, 2013