Écouter Ratatat, c’est comme apporter sa bouteille de Moët & Chandon au McDo pour la descendre, peinard, accompagnée d’un trio Big Mac. D’un côté, vous avez le raffinement classique du clavecin, du piano, de l’autoharpe et de la guitare aux cordes de nylon. De l’autre, vous avez le gras trans des rythmes lourds électroniques et d’une sauce saturée d’effets (boucles jouées à l’envers, réverbération). Au centre, viennent les protéines, une dose d’influences rock, de guitares électriques, de claviers et de grooves mid-tempo contagieux (on pense à Daft Punk). LP3 marque une évolution pour le duo instrumental new-yorkais. Comparé au précédent Classics, l’album se veut plus introspectif, psychédélique et subtil. Moins percutant, Ratatat prend le temps d’installer ses ambiances.
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Ratatat
LP3
XL/Select, 2008