Ceux et celles qui aiment leur musique sale, crue et un brin patraque se doivent de prêter une oreille à Richard Swift. Sur ces deux EP parus simultanément, le musicien californien, prolifique (sept albums et autant de EP depuis 2000) et touche-à-tout (il est aussi cinéaste), prouve à quel point le dicton less is more est adéquat. Ici, rien de superflu. Enregistrées sur un vulgaire quatre pistes, super lo-fi, les chansons de Swift empruntent autant la voie tracée par les vieux bluesmen déjantés du Sud que le twang poubelle de Link Wray, le rock’n’roll primitif des nombreux projets de Billy Childish et le reggae garage, si ce genre existe. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple? Richard Swift s’en tient à l’émotion brute, au premier jet, et c’est on ne peut plus authentique.
Guide albums
Richard Swift
As Onasis I & II
Secretly Canadian/Sonic Unyon, 2008