Ce 5e album du Floridien revêt une importance capitale pour sa carrière. Succédant à Teflon Don, son meilleur, God Forgives arrive à un moment où le trône du rap est vacant et semble à sa portée. Rozay s’offre donc un album digne d’un roi: expansif, luxuriant, impérial. Ça commence avec l’excellent segment soul, avec notamment Pirates et Sixteen, un morceau-fleuve de 8 minutes avec André 3000. Le corps du disque est plus physique, et confirme facilement Ross comme un poids lourd du trap rap. Puis les crooners arrivent en fin de course avec leurs refrains mielleux et génériques, où le rappeur se complaît dans son aspect le plus désagréable. On lui pardonne cet écart, certes, mais ça l’aura écarté d’un classique.
Guide albums
Rick Ross
God Forgives, I Don't
Maybach Music, 2012