Après avoir suscité la controverse avec The Third Hand (2007), un album-métamorphose sur lequel le DJ et producteur s’était transformé en auteur-compositeur, RJD2 tente de ménager la chèvre et le chou avec une suite où le beat est aussi présent que le chant. Cette fois, il passe le micro à d’autres (Kenna dans l’excellente Games You Can Win, Phonte Coleman, Aaron Livingston.) et ramène quelques moments instrumentaux (Let There Be Horns) à la mode de son chef-d’oeuvre Deadringer (2002). Mais à aller et venir de la sorte entre ses deux facettes, RJ s’égare de plus belle. Ses morceaux manquent de tonus et son style de production commence à dater. Pour du bon hip-hop métissé, regardez plutôt du côté de Nosaj Thing ou Robot Koch.
Guide albums
RJD2
The Colossus
Electrical Connections, 2010