Robert Wyatt
Cuckooland

Depuis les premières années de Soft Machine, Robert Wyatt affirme qu’il est plus attiré par le jazz que par l’avant-garde. Ces influences jazz (aux racines bop et free) sont plus évidentes que jamais sur Cuckooland. Quelques écoutes s’avèrent nécessaires pour apprivoiser cette composition musicale dense et complexe. Mais les efforts sont récompensés. Wyatt, Alfreda Bengen et Karen Mantier proposent un univers sombre hanté des fantômes d’Hiroshima, de Lety ou d’Irak, comme sur Forest (avec Brian Eno et David Gilmour) et Foreign Accents. On finit par se laisser prendre par cet Old Europe, hommage aux amants Juliette Gréco et Miles Davis, ou par la triste beauté de La ahada yalam.