Robin Thicke a une grosse graine et il veut que vous le sachiez. «I got a gift for you / A big dick for you», garantit-il au début de Give It 2 U, hilarante leçon d’amour courtois qui permet en outre au tombeur de faire rimer son patronyme avec «dick». L’épaisseur de la plaisanterie est si assumée qu’il devient difficile de se mettre en colère comme tant d’autres l’ont fait contre le texte néanmoins indiscutablement machiste de Blurred Lines, le tube de l’été avec lequel aucune chanson de l’album du même nom ne peut rivaliser. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas de quoi s’amuser jusqu’à l’arrivée de l’automne sur ce sixième disque du Justin Timberlake des pauvres, divisé en égales parties entre de soyeux hommages au disco-funk de la fin des années 1970 et de périssables, mais efficaces, bombes pour plancher de danse.
À écouter
Blurred Lines de Robin Thicke