Appuyée de violons sucrés ou légère comme une musac de dentiste, la dernière bluette du beau Roch offre un répertoire tristement banal, passé à la moulinette d’une voix proprette au phrasé inutilement appuyé. Nostalgie de bottine, l’artiste s’égare dans son passé en une succession de chansons traditionnelles et réussit même à massacrer la très humble et très belle Marie-Noël de Claude Gauthier, dont le texte sort du lot. Du grelot, devrais-je dire, puisque bien de jolies clochettes ponctuent cet album surproduit et aussi dépourvu d’âme qu’un Big Mac. Comme le disait tante Germaine: "À Nowelle, qui trop embrasse mal étreint." Prévisible et vain…
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Roch Voisine
L'album de Noël
RV/Musicor, 2000