Il a une voix en or, une maîtrise exceptionnelle du songwriting et des aptitudes de mélodiste qui lui ont valu le respect de Paul McCartney, de Chris Martin et d’Elton John, mais Ron Sexsmith, éternel insatisfait, cherche une façon de rejoindre un auditoire plus vaste. C’est ce qui l’a mené vers Bob Rock (réalisateur pour Metallica et Mötley Crüe)! Ce n’est pas une mauvaise idée en soi; Rock s’est adapté au registre du Torontois sentimental, sans le laisser s’enliser dans ses humeurs cafardeuses, donnant un peu de nerf et de relief aux compositions lorsque nécessaire. Travis Good des Sadies est de la partie; ça ne nuit pas. Résultat sympa, mais on ne parle pas d’une métamorphose ni d’un album en état de grâce mélodique comme le fut Retriever.
Guide albums
Ron Sexsmith
Long Player Late Bloomer
Warner, 2011