La surprise est de taille. C’est bien beau, faire un petit retour aux racines, encore faut-il que le feeling passe. Et que l’esprit blues n’y soit pas trop convenu. Sur ces deux prémisses, Nanette a gagné. Sans tout miser sur le crescendo vocal spectaculaire, elle laisse des stigmates de chaleur sur ses chansons. Pas compliquée, elle donne la parfaite mesure de son tissu vocal sur les 11 pièces en authentique femme de cour qu’elle est. Roots’n Blues est dans cette lignée d’albums qui rendent le blues crédible, vivant, renouvelable. Outre Rick Haworth et le frère de l’interprète, Billy Workman, l’invité de prestige s’appelle Steve Hill, visiblement à l’aise dans ses arrangements finement ciselés sur six pièces. On espère maintenant une tournée.
Guide albums
Nanette Workman
Roots'n'blues
Disques Bros, 2001