Prélude à un Want Two qui devrait prendre une autre tangente, le troisième album du Montréalais exilé semble être l’aboutissement d’un parcours intime, car la majesté inhérente à cet album indique bien qu’il ne pouvait aller plus loin dans l’opulence musicale. Pop de haute voltige, terriblement aérienne dans sa magnificence, qui emprunte autant à la musique classique qu’aux ritournelles de cabaret, la musique de Wainwright est, et sera toujours semble-t-il, tout simplement belle. Qui plus est, elle ne prend même pas la peine de s’embrouiller des canons couplets-refrains, trop occupée à se façonner un monde à sa démesure, mené de bout en bout par cette voix omniprésente, obnubilante et enivrante. On ne peut que se demander jusqu’où le bonhomme pourra aller dans le registre…
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Rufus Wainwright
Want One
Dreamworks, 0000