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Coralie Clément: Salle des pas perdus

Coralie Clément
Salle des pas perdus

EMI, 0000

Elle fredonne les premiers mots du disque dans un murmure: "Mon nom ne vous dit rien." En effet. Coralie Clément, ça chantonne mais ça ne dit pas qu’elle est l’alter ego de Karen Ann et la petite sour de Benjamin Biolay, les complices responsables du come-back en douceur d’Henri Salvador avec Jardin d’hiver. Bossa-nova parisienne avec un filet de voix qui rappelle volontiers Birkin ou Paradis à ses débuts, le tout est rose et gris, joliment fait, et le mastering est une courtoisie d’Alex Gopher. La valse des emprunts intelligents va de Jobim (Samba de mon cour qui bat) à Barbara (L’Ombre et la Lumière), en passant par Grappelli (Ces matins d’été) et Satie (Mes fenêtres donnent sur la cour). En somme, un disque qui se la coule douce et qui excelle dans l’art de faire du neuf avec du vieux.