En arabe, le mot eid signifie «fête», et en langage postmoderne international, il est l’acronyme d’electronic identity. Le troisième album solo de Sam Shalabi se situe exactement dans l’espace séparant ces deux pôles. Lui-même né de parents égyptiens, c’est lors d’un séjour au Caire que Shalabi a eu l’inspiration pour un album de musique pop arabe. Attention, ça reste de la pop à la Shalabi… Le compositeur y reconstruit l’univers sonore de ses ancêtres à la manière d’un Luc Ferrari recréant en studio un après-midi à la plage, mais en y ajoutant de la surf music, de la guitare stridente et beaucoup d’invités. Très belle production, avec une étonnante profondeur de champ.
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Sam Shalabi
Eid
Alien8, 2008