Le Français Sammy Decoster accouche ici d’un premier album pop-rock de haute tenue. S’il avoue son amour fou pour Elvis Presley, s’il a des couleurs de Johnny Cash et Calexico, il nous rappelle aussi Thomas Hellman, dont il serait le petit frère. Chez Decoster, on entend du banjo même s’il n’y en a pas. C’est folk, rugueux, les chansons évoquent l’exil, la poussière, le rêve américain. Le décor est planté avec le titre, du nom d’une ville au Nouveau-Mexique. Il ne craint pas l’humour noir avec un morceau comme Je partirai me suicider à Hawaï. Les magnifiques images du livret sont en parfait contraste avec l’allure de paysan sale du chanteur. Tant qu’il gratte sa guitare et chante, ça nous va.
43 % de mythologie américaine
27 % d’écriture serrée à la Miossec
15 % de pop-rock à la Tom Waits
10 % de folk à la Philippe B
5 % d’envie de remettre le CD