Ses albums se suivent et se ressemblent mais le premier sold out du Festival de Jazz 2001 démontre que la madone du Cap-Vert est toujours aussi populaire au Québec. Enregistré en partie à Rio et à La Havane, ce disque plus ambitieux, qui porte le nom de son îlot natal, ne détrône pas dans nos cours Mar Azul et Miss Perfumado, mais il faut reconnaître qu’il scintille d’élégance et regorge de ces textures chatoyantes qui ennoblissent la vraie musique populaire sans jamais la dénaturer. D’abord, la plupart des chansons ont l’air bien courtes (ce qui est bon signe), et puis Cesaria se mesure à une belle brochette d’artistes dont Caetano Veloso, le temps d’un boléro. Il faut écouter son tête-à-tête pudique avec le gigantesque Chucho Valdès et surtout la superbe complainte Teofilo Chantre qu’elle interprète en duo avec la chanteuse américaine Bonnie Raitt.
Guide albums
Cesaria Evora
São Vicente di Longe
Lusafrica/BMG, 2001