Comme bien de ses collègues anglais, Seachange a le don de fignoler des mélodies accrocheuses et efficaces; mais voilà, ce groupe avance plus souvent qu’autrement le pied au plancher, carburant à la colère sourde mais pas aveugle, embuant même parfois ses chansons d’une certaine tristesse, gracieuseté de la forte présence du chanteur Dan Eastop. Inévitablement, à se conduire de cette façon, quelques-unes de ses créations ont tendance à foncer tête première dans un mur et à faire mal à ce premier album… Dommage, car pour le reste (et la majorité des pièces), Seachange compose un étonnant mélange de passion carrément survoltée et de retenue, le tout à base de guitares brutes à la sonorité crue que le groupe a eu l’excellente idée d’accoupler (de force!) à un violon sorti de nulle part.
Guide albums
Seachange
Lay of the Land
Matador, 2004