Sébastien Schuller
Happiness

Happiness peut-être, mais le bonheur vu comme ce qui pourrait apparaître au bout d’une jolie bruine. Preuve que la mélancolie règne en reine, cette photo, dans le livret, de l’animal emblématique du spleen: l’âne – et ces larmes qui perlent des pores des textes. Cristalline, délicate, brumeuse, voilà une bien jolie proposition que le Français percussionniste de formation classique nous fait là. Weeping Willow, parent avec Blonde Redhead, nous entaille les ventricules avec ce son qui pulse, lancinant; et parmi les autres beaux moments, notons Tears Coming Home et quelques interludes instrumentaux réussis, Wolf et Edward’s Hand, pièce qui aurait su, peut-être, justement, calmer les tourments d’Edward Scissorhands, créature de Tim Burton. Quelques affinités avec Air, et une voix androgyne qui nous ramène à Jay-Jay Johanson, Thom Yorke et autres Amedeo Pace (Blonde Redhead, encore). Plein de charmes.