Il y a un malaise à lever le nez sur une proposition aussi somptueuse et majestueuse, mais après 15 ans de post-rock à la Walt Disney, le fameux quatuor islandais donne vraiment l’impression d’avoir suffisamment tapé sur le même clou, aussi grandiose soit le marteau. Sixième album de la troupe, Valtari ramène les habituelles nappes de guitares et claviers, les vrombissements de basses fréquences, les entrechoquements d’échos et de tintements et les chants célestes du prêtre Jónsi. Comme toujours, il y a les bons moments (Varúð et son adroite conclusion en crescendo abrasif) et les trucs un peu sirupeux qui ont l’avantage de désorienter de plus belle (Dauðalogn), mais plus Sigur Rós avance, moins son univers exagérément féerique offre de points d’accroche.
Guide albums
Sigur Ros
Valtari
XL, 2012