Silvio Rodriguez
Expedicion

D’abord la pochette sublime. On peut même reconstituer comme un puzzle géant ce splendide tableau qui marie surréalisme et renaissance. Et puis ce grand orchestre cubain, ces textes magnifiques en espagnol. Cherchez l’erreur. Des disques comme celui-ci, on n’en fait plus. Et des artisans comme Juan Mannuel Serrat et Silvio Rodriguez appartiennent, en principe, à une autre époque. D’accord, c’est la vieille école. Mais un chanteur qui estime son art au point d’y consacrer tant de ferveur et d’effort, c’est émouvant. Porte-étendard de la nouvelle chanson et de la protesta dans les années 70, l’auteur de 56 ans nous livre ici une ouvre courageuse et fragile, romantique et encore engagée, entre le poème symphonique et la vieille rumba. Touchant.