Après un EP en 2011 et une participation remarquée aux Francouvertes en 2012, Simon Kingsbury s’est fait discret, le temps de bien façonner son premier album complet qui paraît enfin ces jours-ci. Réalisé par George Donoso III, Pêcher rien récupère le côté rock de Kingsbury (Tu prends la mer), rappelle ses accents folk (Bonjour, Comme douze), promet des concerts agités (Comédien). Si on cherche encore l’accroche qui propulsera l’album et l’artiste au sommet, Pêcher rien demeure efficace dans son ensemble, bien qu’il s’éloigne peu de ce qu’on connaît déjà de Kingsbury. Avec une voix mieux calibrée qui se glisse plus aisément sur ses musiques, l’auteur-compositeur-interprète enligne ses dix titres avec assurance, jouant tantôt sur la mélancolie bluesy (En hauteur), tantôt sur des moments de douceur tranquille (Pêcher rien), ou une fatalité progressive (Magie). Porteur d’amours déchus et de résilience, Pêcher rien se pose à mi-chemin entre un registre confortable et une ouverture vers un nouveau cycle musical attendu chez Kingsbury.
Spectacle-lancement montréalais le 29 janvier au Quai des brumes // En concert le 4 mars à la salle Claude-Léveillé de la Place des arts à Montréal
