Véritable ambassadeur du rock «veste de jeans» particulièrement canadien (pour le meilleur comme pour le pire), Sloan surprend avec Commonwealth, une œuvre en quatre temps mettant à profit les talents d’auteur de chaque membre du groupe. En résulte, bien évidemment, un disque inégal, mais tout de même culotté. Le volet «diamond» — signé Jay Ferguson – est plutôt british pop. Bien que mélodiques à souhait (les fans des Zombies – voire de Fleetwood Mac — devraient adorer), ces compositions manquent toutefois de mordant. Le côté «heart» — gracieuseté de la plume de Chris Murphy – poursuit dans la même veine, certes, mais en injectant une dose de power pop typiquement Sloan fort appréciable. Ironiquement, le dernier tiers de l’offrande – supervisé par Patrick Penland puis Andrew Scott — est autant le plus musclé que le plus banal (exception faite de Forty-Eight Portraits, morceau de bravo Brian Wilsonesque de 17 minutes!). On salue la témérité, mais on ne recommande l’œuvre qu’aux inconditionnels de la formation.
Un extrait
Keep Swinging (Downtown) http://www.youtube.com/watch?v=yGcM3FSTrZQ