Maintenant que le collectif français Saïan Supa Crew est chose du passé, le human beatbox The Mic Buddha va aux sources du rap. Galvanisé par ces grooves d’hier, le rappeur est devenu le chanteur Sly Johnson. Si les lieux communs sont nombreux sur 74, Johnson évite toutefois la caricature. De sa voix de velours, il propose des chansons soul et pop où prime la vibe cool et d’autres où, adoptant un ton moins doux, c’est le gros funk léché qui mène, bifurquant parfois vers des registres plus rock, R&B ou jazz. Entouré de pointures telles que Slum Village, Ayo et l’arrangeur Larry Gold (Erykah Badu, The Roots.), Sly Johnson entame le virage post-Saïan avec une certaine grâce, mais sans réelle surprise.
Guide albums
Sly Johnson
74
Universal/DEP, 2011