Sur Dye It Blonde, les Smith Westerns pigeaient sans vergogne dans le sac à astuces de la brit pop et du glam rock pour s’ébrouer avec une fougue juvénile que venait parfois réfréner la mélancolie de ballades nostalgiques (vous savez, cette confuse nostalgie d’un temps fantasmé qui assaille les gens de vingt ans?) C’est sur ce terrain – celui du tempo plus lent – que s’engage pour le mieux la formation chicagolaise avec ce troisième album, sans déroger à son objectif: faire briller plus fort que le soleil de midi ses mélodies pop. Si Best friend, un vrai de vrai slow dans lequel Cullen Omori demande de sa lennonesque voix prépubère «Why won’t you let me see you again?» ne suffit pas à convaincre la fille en question de rentrer à la maison, c’est tout simplement qu’elle n’est pas sa Yoko (et qu’elle a un cœur de pierre!).
Guide albums
Smith Westerns
Soft Will
Mom + Pop, 2013