Au fil de ses projets et nombreuses collaborations (Wooden Stars, Julie Doiron, Angela Desveaux, Bell Orchestre), l’homme derrière Snailhouse, Mike Feuerstack, a raffiné sa plume tout en aiguisant son sens mélodique. On ne s’étonne donc guère du degré d’aboutissement senti sur Lies on the Prize, l’un des meilleurs albums folk-rock produits au Québec cette année. Nettement plus pop qu’à l’habitude, Feuerstack nous prend par la main et nous trimballe à travers des ambiances teintées de sérénité américaine (on pense à Tom Petty sur (Not) Superstitious), témoignant d’une beauté aussi fragile que magnifique (la berceuse Tone Deaf Birds) et porteuses d’expérimentations plus profondes rendues possibles grâce à l’apport de Pietro Amato (cor français) et du batteur et réalisateur Jeremy Gara (Arcade Fire). Enveloppantes, les guitares de l’album font preuve de caractère tout en demeurant justes et réfléchies. Idéal pour traverser l’automne.
Guide albums
Snailhouse
Lies on the Prize
Unfamiliar/Sonic Unyon, 2008