Elle nous avait donné déjà deux bien beaux disques (Raoui et Deb, en 2001 et 2003), mais ce troisième opus de la belle Algérienne en éternel exil semble, de toute évidence, le plus magique. La chanson-titre, Mesk Elil (chèvrefeuille), est un pur ravissement en ce sens. Ce qui pourrait être perçu comme un romantisme mélancolique à l’eau de rose rayonne ici de fraîcheur et de vérité. Il faut souligner que l’alliage des deux percussionnistes Mino Cinélu et Rabah Khalfa y est pour beaucoup dans la réussite de ce disque à dominance acoustique. Réalisée par l’artiste et Jean Lamoot qui officie comme ingénieur du son, voici une œuvre à la fois personnelle et universelle d’une grande richesse et aussi d’une justesse remarquable.
Guide albums
Souad Massi
Mesk Elil
Universal, 2005