Speedy J
Loudboxer

Délaissant la marque hip-hop féroce et déchiquetée qui avait fait la renommée de ses deux derniers disques, Speedy J revient aux influences de ses premières amours. Toujours aussi sombre, le Hollandais a mijoté un techno rapide presque minimal, une sorte de film noir en hommage aux pionniers de Detroit. Chaque pièce s’enchaîne comme un set de D.J., culminant à la toute fin par un hard-tech bien ciselé (Bark Decks, Pannik) et quelques rares syncopes breaks corrosives (Stroker). On reconnaît encore la présence tourmentée de l’artiste, mais le retour formel à un genre surexploité n’a plus l’originalité d’A Shocking Hobby ou de Public Energy No. 1. Speedy J finit par se rapprocher des moutons, lui qui, par son agressivité musicale, faisait office de loup dans la bergerie.