Spleen
She Was a Girl

Du haut de ses 22 ans, ce Parisien allumé débarque avec un enchevêtrement de styles jouissif et éclaté aux arrangements hétéroclites. Malaxant effluves jazz, soul, folk, blues, funk, hip-hop, électro avec des bidouilles lo-fi, un segment a capella en passant par un morceau de bravoure avec CocoRosie, la juxtaposition entre beats meurtriers et beats minimaux fait mouche. Quand il ne joue pas au beat box, Pascal Oyong-Oly soupire, pioche, découpe, colle et puise son inspiration chez la gent féminine (particulièrement chez une certaine Jane) tout en écoulant son spleen tout au long des 22 titres. Si la sauce commence à s’étirer vers la fin, l’œuvre demeure hypnotique et singulière à souhait. Une approche toute personnelle donnant un second souffle au rap dans la Ville lumière. Ça n’est pas sans rappeler les bricoles de Beck ou The Roots à ses débuts. Coup de poing.