Ça aura pris une dizaine d’années d’explorations dans l’art rock pour que St. Vincent en arrive là: un album qui nous en met plein la gueule, en cinquième vitesse, cru et cynique au possible (dans les textes) et éclaté comme jamais (dans les musiques). Annie Clark y déballe sa peine d’amour, évoque le suicide et la dépendance aux pilules, mais – comme le titre l’indique – c’est avant tout le pouvoir et la séduction qui sont rois. Si les beats programmés et les guitares grinçantes augmentent résolument notre pouls, Masseduction offre aussi, heureusement, des ballades intéressantes en milieu de disque qui nous donnent le temps de respirer un peu. Voilà un album qui prend plaisir à nous prendre par la gorge et nous relâcher au bon moment.
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