Pendant longtemps, le slogan de la prestigieuse étiquette ECM décrivait les musiques enregistrées sous ce label comme "la chose la plus pure, la plus proche du silence". Ces "poèmes du désert" ont donc quelque chose à voir avec le silence et la contemplation, mais on y entend également des voix ainsi qu’une multitude d’instruments insolites et fascinants: des kalimbas de Tanzanie, des dondons ghanéens, le nay (une ancienne flûte égyptienne), le dilruba de l’Inde (proche parent du sitar), et d’autres choses encore venant d’Afrique de l’Ouest, de Chine et du Japon; le tout orchestré par une espèce de génie fou, l’Allemand Stephan Micus, le dernier des grands explorateurs du son. Quand l’ennui fait place à la beauté intégrale.
Guide albums
Stephan Micus
Desert Poems
ECM/Universal, 2001