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Stephen Faulkner: Capturé vivant

Stephen Faulkner
Capturé vivant

La Tribu/Select, 2002

Lorsque Faulkner enregistre, il convient de dresser l’oreille: fort d’une résidence dominicale en janvier et février dernier au Cabaret Music-Hall, le dernier des huit concerts donnés en solo par Stephen Faulkner est immortalisé pour la postérité. Capable sans difficulté d’adapter ses chansons de bambochard dans un contexte intime et dépouillé et toujours avec un souci d’élégance à chacune des mélodies, Faulkner mord à pleines dents dans Cajun de l’an 2000, Valse-hésitation, Si j’avais un char, Toujours un bum ou Mon grand cheval noir d’amour, rendues de manière si contagieuse sur les albums de référence. Ici, c’est le plaisir d’offrir uniquement sa guitare (le piano des premiers soirs fut hors d’usage et mis au rancart), c’est cette folle liberté de chaque instant, de chaque note. Sous les dehors un peu brouillons qu’il propage, l’écrivain (auteur-compositeur de l’année à l’ADISQ) est un rigoureux: en évitant l’écueil parfois sans merci de l’électrique à l’acoustique, Stephen Faulkner distille un charme aigre-doux convaincant. Avec cet enregistrement, tous les rêves sont permis. En spectacle tous les dimanches de septembre et d’octobre (sauf le 6) au Cabaret.