Guide albums
Stereolab: Sound Dust

Stereolab
Sound Dust

Elektra/WarnerI, 2001

Après l’aride épisode Cobra… Stereolab semble enfin être revenu à quelque chose de plus ludique, dont la légèreté pop rappellerait l’époque d’Emperor Tomato Ketchup. La réalisation, qui porte la marque des hommes de Chicago (John Mc Entire et Jim O’Rourke) semble avoir été une vraie partie de plaisir, le groupe s’amusant à ajouter à son mélange de vieux claviers de joyeuses salves cuivres, du vrai piano et même de la guitare slide (Dust Captain Easy Chord contient même un vrai passage western!). Même la voix de Laetitia Sadier semble plus chaude, ce qui n’est pas peu dire. Le groupe n’a pas renoncé à son volet expérimental, mais s’attache moins à déconstruire systématiquement ses pièces par des rythmiques complexes, préférant s’attarder aux arrangements, plus riches et capiteux que jamais. Faisant complètement sauter les barrières de genres (sur The Black Arts, on croirait entendre Nick Drake s’attaquer aux Turtles), Sound Dust risque d’irriter les puristes, car il s’agit du plus amusant des disques de Stereolab à ce jour.