Histoire de conjurer ses démons (son texte d’intro dans le livret est un authentique confession), le singer-songwriter américain nous offre un autre de ses plaidoyers libérateurs en guise d’exorcisme. C’est ce qu’on aime tant de Steve Earle: son sérum de vérité. Avec l’aide d’une fiable équipe, comme à l’habitude (sa sour Stacey est là), il baigne sa prose dans un maëlstrom de violons, de banjos, d’harmonica. Avec ces ingrédients résolument terriens, on n’est pas trop dépaysé. On a même l’impression de l’avoir déjà entendu, ce disque-là: cette voix à mi-chemin entre Springsteen et Dylan, cette longue série autobiographique sur le destin d’un être fragile et repentant. L’homme a peut-être eu ses embûches, mais on ne peut rester indifférent à sa façon de nous le dire.
Guide albums
Steve Earle
Transcendental Blues
Artemis Records/Epic, 2000