Le croiriez-vous? Steve Earle, le pourfendeur de la bonne conscience américaine, s’est passablement assagi. Après les virulents Jerusalem et The Revolution Starts. Now, Washington Square Serenade est beaucoup plus intimiste. Le chanteur a quitté le Sud pour s’installer à New York, ce qu’il raconte dans Tennessee Blues. Sa vie personnelle (son ixième mariage, avec Alison Moorer) semble le combler (Sparkle and Shine, Days Aren’t Long Enough). Mais l’homme demeure un auteur engagé, comme le démontrent Steve’s Hammer, en hommage à Pete Seeger, City of Immigrants, Oxycontin Blues, Down Here Below et la métaphysique Jericho Road. Ne nous y trompons pas. Si Earle nous apparaît plus serein, la révolte gronde toujours.
Guide albums
Steve Earle
Washington Square Serenade
New West Records, 2007