Le Gaspésien Steve Marin, sur la pochette de ce premier album, a une tête de tueur psychopathe, mais dès qu’il chante, la noirceur s’illumine. Sa voix et son chant rappellent tout de suite l’ensoleillé Antoine Gratton, qu’on ne sera pas surpris de retrouver au piano et Wurlitzer. Soulignons aussi la participation d’Éloi Painchaud à la guitare et à l’harmonica. Ça donne au CD, réalisé par Hugo Perreault, un enrobage musical efficace, pop-rock, quoique un peu formaté, voire guimauve (Aussi loin). La chanson Trop longtemps, plus inspirée, casse l’uniformité de l’ensemble. Marin a traîné sa guitare de Ma Première Place des Arts au Festival de Granby, jusqu’aux premières parties de Dan Bigras et Noir Silence. Même si Marin se cherche encore, le potentiel est là.
Guide albums
Steve Marin
Passager du temps
Tacca Musique, 2006