Dans la catégorie plaisirs cachés, je dois avouer que Stone Temple Pilots a toujours réussi à m’embarquer. Malgré tout, ce cinquième disque du groupe originaire de San Diego me laisse perplexe. Rien de mal à s’inspirer du passé, mais de là à reprendre ses propres idées, il y a une limite. Faites l’exercice: Dumb Love est un mélange de Vasoline et de Down; Hollywood Bitch rappelle Big Bang Baby; et l’on croirait que Regeneration a été composée pour l’album Tiny Music. Si l’on fait abstraction de cette tendance à l’auto-référence, Shangri-La Dee Da contient son lot de pièces rock bien fignolées, tantôt rentre-dedans, tantôt douces, qui font la grande force du groupe. L’écriture de Scott Weiland semble encore plus peaufinée, plus mature, à part quelques pointes faciles dans Too Cool Queenie et sa référence trop évidente à Courtney Love. Moins puissant que No. 4, mais tout aussi entraînant.
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Stone Temple Pilots
Shangri-La Dee Da
Atlantic/Warner, 2001