Strada
Kadou, Noëls anciens et chansons de quête

Du sérieux? Oui et non. Kadou de Strada, avec les extraordinaires Tanguay, Ross, Langevin, Villemure et cie, expose la souplesse de l’ensemble capable de passer d’une tradition à l’autre, de l’Irlande récente à la Grèce intemporelle jusqu’à l’Occitanie de 1630 avec une justesse et une intelligence consommées, et ce, sans sécheresse intellectuelle, tout en respectant à la lettre la justesse des genres grâce à un répertoire exceptionnel. Ça sent la fête, la réjouissance, mais aussi évidemment le fondamental, l’humain. La violoniste Liette Remon, strictement brillante, homogénise (oserais-je dire) élégamment l’ensemble. Quelques instrumentales (O Dannebom) aussi superbes que sobres ponctuent ce voyage un brin exigeant, mais aussi savoureux que le bon pain frais. Un monde à part, une belle leçon d’histoire et de tradition. Brillant!