On ne sait toujours pas ce qui nous excite le plus à propos du nouveau maxi de Sufjan Stevens (8 titres, 60 minutes de musique). Le fait qu’il ait été lancé sur le Web en catimini? Qu’il s’agisse du «premier vrai nouveau disque» du prince de la pop indé depuis Illinoise (2005), si on exclut un album de b-sides, des chansons de Noël et le projet BQE? Ou qu’il s’ouvre avec All Delighted People, une magnifique épopée de 11 minutes marquée par une cohésion époustouflante, malgré ses zigzags entre la pop, le folk, le classique et les envolées cacophoniques? Et si ce n’était que ça! La prise sonore est limpide (écoutez le piano, la batterie), les ballades mélodieuses (Enchanting Ghost) et poignantes (The Owl and the Tanager). Le tout pour un maigre 5 $ via la plate-forme Bandcamp.
20 % d’arrangements de cordes plus ambitieux (des séquelles de BQE?)
20 % de longs passages instrumentaux d’influence prog
15 % de choeurs angéliques
10 % de cuivres
35 % de mélancolie brute