Autant le dernier album des Handsome Furs – projet de l’autre membre influent de Wolf Parade (Dan Boeckner) – est froid, tranchant et «dans-ta-face», autant la nouvelle offrande des Sunset Rubdown de Spencer Krug est touffue et labyrinthique; par moments, on s’y perd. Certains apprécient cette complexité, le côté expérimental de l’affaire, le fait qu’il faille apprivoiser cette bête fébrile; d’autres auront l’impression d’être placés devant d’interminables jams; Paper Lace et Dragon’s Lair ont quelque chose d’exaspérant. En revanche, Silver Moons et Idiot Heart, deux titres beaucoup mieux canalisés, s’avèrent convaincants. Au-delà de cette appréciation mi-figue, mi-raisin, Spencer Krug reste une voix incontournable sur la scène montréalaise. On est toujours ravi de le retrouver., mais c’est déguisé en loup qu’on l’apprécie le plus.
Guide albums
Sunset Rubdown
Dragonslayer
Jagjaguwar, 2009