Swan Lake
Enemy Mine

Difficile de trouver son plaisir dans un album aussi décousu et prétentieux que ce deuxième effort de la formation canadienne Swan Lake. Courtepointe tissée à partir des idées très cérébrales de Daniel Bejar (Destroyer, The New Pornographers), Spencer Krug (Sunset Rubdown, Wolf Parade) et Carey Mercer (Frog Eyes, Blackout Beach), Enemy Mine est un exercice de style écrasant, où les sonorités brutes et planantes (piano, guitares, synthétiseurs, basses) servent des chants ultra-larmoyants et maniérés. Au mieux, le compact évoque par moments le Bowie de l’époque Berlin (Heartswarm, Spider); au pire, il nous agresse avec ses expérimentations ronflantes (Warlock Psychologist, Spanish Gold, 2044).