Le deuxième disque du quartette californien est exigeant parce que, sans trop s’éloigner du style de l’album éponyme paru en 1998, il offre de nouvelles compositions plus travaillées et subtiles. D’ailleurs, si l’on s’en tient à une seule écoute, on risque de ne pas entendre les petits détails qui font que Toxicity est supérieur à son prédécesseur. En gros, on y trouve les mêmes changements de rythmes erratiques, les voix gutturales et chantées de Serj Tankian et Daron Malakian, et les mêmes influences musicales (du métal ultra-agressif conjugué avec des rythmes arméniens, funk et jazz accrocheurs); mais le tout a été orchestré de façon méticuleuse, de sorte que les textes et la musique s’harmonisent parfaitement. Encore une fois, Tankian accorde beaucoup d’importance au contenu des textes, qu’il dénonce l’hypocrisie des gouvernements (Prison Song, Deer Dance) ou qu’il s’amuse du comportement des "groupies" du groupe (Psycho).
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System of a Down
Toxicity
American Recordings/Sony, 2001