Des mois après un battage médiatique incessant, la nouvelle égérie de la pop américaine, l’ex-vedette du country Taylor Swift, dévoile finalement 1989, un cinquième album ambitieux, certes, mais qui tombe à plat. Dès l’ouverture (Welcome To New York), l’interprète sonne faux, se lançant dans un hommage à la Grosse Pomme qui fait cruellement écho à celui, infiniment supérieur, d’Alicia Keys. Dans cette première incursion officielle dans un filon aussi surexploité, Swift et son équipe semblent embarrassés, glanant inspirations (Style, par exemple, fait très Rihanna) et idées (All You Had To Do Was Stay pourrait avoir été interprété par plusieurs de ses contemporaines) à gauche puis à droite sans trop les faire siennes. Cela étant dit, ça demeure de la pop bien foutue, voire un péché mignon de choix. Là où Swift se distingue des autres starlettes omniprésentes sur MTV et de ses ersatz, c’est dans sa plume qui se fait de plus en plus mature et subtile. Grand bien lui fasse.
Guide albums
Taylor Swift
1989
Big Machine, 2014