Décidément, la mode que nous qualifierons d’électro-alterno-pop-dance (Justin Timberlake, Gnarls Barkley) bat son plein. Formé notamment du guitariste des Caesars, Joakim Åhlund, le trio suédois Teddy Bears, qui donnait jadis dans le grindcore, se recycle ici en véhicule pop. Les rythmes dance, les lignes de basse groovy et les sonorités électro-funk (parfois très années 80) accrochent dès les premiers instants de Soft Machine pour ensuite devenir prévisibles à la mi-album. Ce sont d’ailleurs les nombreux invités spéciaux qui colorent l’ensemble, sauvant la galette d’une linéarité certaine (le côté rasta de Mad Cobra et d’Elephant Man, l’attitude punk d’Iggy Pop et l’approche plus sucrée de l’excellente Neneh Cherry). On se retrouve au final avec une collection de pièces dépourvue de bombe à la Crazy, qui pourrait nourrir autant l’ambiance d’un party branché que celle d’un club quelconque.
Guide albums
Teddy Bears
Soft Machine
Big Beat/Atlantic/Warner, 2007