Fier de sa technique medium-fidelity, ce duo blues-punk fleure bon le garage et le désespoir déglingué, rachetant son manque d’originalité par la crudité de ses courts morceaux. Légèrement lancinant, tout à fait authentique et non dénué de talent, ce blues écorché s’écoute comme une rencontre minimaliste entre Jimi Hendrix, Black Flag et quelques vieux bluesmen aveugles du Mississippi. Sans réinventer quoi que ce soit, Thickfreakness fait se dresser les poils de la nuque et dissipe l’angoisse avec bruit et émotion.
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The Black Keys
Thickfreakness
Fat Possum Records/Epitaph, 2003