Difficile de critiquer le travail d’un groupe au sommet de son art. Dan Auerbach, Patrick Carney et le troisième Black Keys non officiel, Danger Mouse, sont derrière le plus beau son rock des années 2000. Leurs réalisations, aux limites du rock garage, du blues et de la pop, misent sur une grande profondeur, un grain chaud et énormément de reliefs grâce aux nappes de claviers analogues, aux lignes de basse hypnotiques et à la voix de tête d’Auerbach. Sur ce huitième album en carrière, le son est si parfait qu’il excuse presque certaines compositions plus faibles ou quelques mélodies simplistes. Il en va de même de la confiance des Keys qui, ici plus groovy et moins incisifs que sur El Camino, s’aventurent dans des ambiances qui évoquent autant Pink Floyd que les Rolling Stones ou même Kraftwerk.
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The Black Keys
Turn Blue
Nonesuch, 2014